A la fin août, l’équipe aborde pour quelques jours les quelques 147 km de côtes découpées de l’Île d’Elbe. Célèbre pour avoir recueilli un Napoléon tourmenté et en exil, elle est située au cœur du Parc national de l’archipel toscan. Nous y découvrons des reliefs tourmentés au milieu de paysages très contrastés : des forêts de hêtres et de pins se disputent aux cultures en terrasses (vignobles et vergers) et aux maquis, tandis que des criques de galets ou de sable fin se dissimulent au pied de falaises.

Pour les vignerons de l’Ile, la saison des vendanges bat son plein ! Nous y découvrons un cépage endémique d’origine grecque : l’Aleatico. Sa production est assez singulière et complexe : les raisins arrivés à maturation ne sont cueillis que quelques semaines plus tard pour être ensuite séchés sur des claies exposées au soleil pendant quelques jours. L’Aleatico donne un vin doux et suave aux notes de fruits secs et de confiture.

De repérages en prises de vue, nous nous retrouvons surplombant ce qui ressemble à une chapelle. Il s’agit du Sanctuaire de Monserrato. niché au cœur d’un paysage de granites et de roches sédimentaires (calcaires et marnes) et d’une végétation vigoureuse. De couleur rosâtre, il se confond avec la pierre qui semble l’étreindre. Le sanctuaire fut construit en 1606 par Josè Ponce di Leon, premier gouverneur espagnol de Porto Longone (Porto Azzurro), en hommage à la Vierge Noire de Montserrat, patronne de la Catalogne. Les autochtones la célèbrent d’ailleurs encore chaque année, le 8 septembre et renouent ainsi avec leur passé spirituel. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, il devint un célèbre lieu de pèlerinage. A l’époque, seuls quelques ermites résidaient dans le monastère, attenant à l’église.

Un reportage improvisé sur cette merveilleuse Île d’Elbe pour défier l’été fiévreux.

Points de suspension en Méditerranée, ses petites îles révéleront encore quelques mystères et un florilège d’émotions dans les prochaines années.